L’assurance vie est souvent vue comme un placement à long terme, destiné à préparer sa retraite ou à transmettre un capital. Pourtant, elle peut aussi jouer un rôle inattendu : celui de solution de secours en cas de besoin financier urgent.
Les retraits partiels possibles sous certaines conditions
Contrairement à une idée reçue, il est tout à fait possible d’effectuer un rachat partiel sur son contrat d’assurance vie avant huit ans. Ce retrait peut concerner une partie du capital ou des intérêts, sans forcément entraîner la clôture du contrat. Il faut toutefois garder à l’esprit que l’opération est soumise à une fiscalité spécifique et qu’elle peut réduire les performances futures du placement.
Une fiscalité allégée après huit ans de détention
Depuis la loi de finances 2018, les gains issus d’une assurance vie rachetée avant huit ans sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 % (hors prélèvements sociaux). Passé ce délai, l’assuré bénéficie d’un abattement annuel de 4 600 € (ou 9 200 € pour un couple), rendant l’opération fiscalement plus avantageuse. Il reste important de consulter son assureur pour connaître les modalités exactes et éviter les mauvaises surprises.
Prendre le temps d’évaluer ses besoins réels
Avant de débloquer son assurance vie, mieux vaut évaluer les autres solutions possibles, comme l’épargne de précaution ou un prêt à court terme. En effet, retirer des fonds d’un contrat bien investi peut réduire le potentiel de capitalisation et d’effets cumulatifs. Un conseil professionnel peut aider à déterminer si un rachat partiel est la meilleure option face à un besoin ponctuel.
L’assurance vie peut être un soutien financier en cas d’imprévu, à condition d’en maîtriser les règles. Avez-vous déjà vérifié si vos contrats répondent à vos besoins actuels ?